Stabilité génétique : une épée à double tranchant pour les requins

On attribue depuis longtemps aux requins un taux de cancer exceptionnellement bas

25.10.2023
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Les requins existent depuis des millions d'années, sont rarement atteints de cancer et sont sensibles aux changements écologiques. Une étude internationale menée sous la direction de Würzburg montre qu'une explication réside dans les gènes des poissons.

Frank J. Tulenko, Monash University

Le couple de requins épaulards adultes de l'étude.

Les requins peuplent les océans depuis environ 400 à 500 millions d'années. Alors que notre planète et nombre de ses habitants ont subi plusieurs changements massifs au cours de cette période, ce groupe original de vertébrés constitue une certaine constante. En effet, leur apparence fondamentale n'a guère changé depuis.

Une équipe internationale de chercheurs allemands, australiens, suédois et américains a découvert pourquoi. Il s'avère que les requins présentent le taux de mutation intergénérationnel le plus faible jamais observé chez les vertébrés.

L'étude a été dirigée et coordonnée par le groupe de travail du professeur Manfred Schartl de la chaire de biochimie du développement de l'université Julius-Maximilian de Würzburg (JMU).

Elle vient d'être publiée dans la revue spécialisée Nature Communications.

Études sur des requins épaulards

Pour cette étude, des requins épaulettes ont été capturés au large de la côte nord-est de l'Australie et une station d'élevage a ensuite été mise en place à l'Australian Regenerative Medicine Institute (ARMI) de l'université Monash. Il a ainsi été possible, pour la première fois, d'évaluer génétiquement le taux de mutation au sein d'une souche de requins.

L'équipe de recherche a d'abord pu créer un génome de référence de haute qualité et séquencer l'ensemble des génomes des parents, puis des neuf descendants, afin de détecter de nouvelles mutations apparaissant dans la descendance.

Résultat : avec un taux de mutation estimé à 7×10-10 par paire de bases par génération, ils présentent le taux de mutation le plus faible enregistré à ce jour chez les vertébrés. Il est donc dix à vingt fois inférieur à celui des mammifères.

Un taux de mutation faible, une épée à double tranchant

On attribue depuis longtemps aux requins un taux de cancer exceptionnellement bas. "Le faible taux de mutation pourrait y contribuer de manière décisive", explique Manfred Schartl. Ce qui semble être une bonne nouvelle pour les animaux pose toutefois quelques problèmes.

Les mutations sont en effet d'une importance capitale, car elles augmentent la variabilité génétique au sein des populations et permettent ainsi l'adaptation à de nouvelles conditions et le changement évolutif. Comme les requins n'évoluent que très lentement, ils risquent de ne pas pouvoir résister aux pressions écologiques telles que la surpêche et la perte d'habitat.

Une protection particulière

Les populations de requins connaissent des chutes parfois dramatiques dans le monde entier. Sur les quelque 530 espèces de requins connues, plusieurs sont déjà considérées comme gravement menacées d'extinction. Ils sont particulièrement menacés par les modifications de leur habitat, par exemple par le réchauffement des mers ou les prises accidentelles dans la pêche. Cependant, les requins sont aussi activement chassés, par exemple pour la fabrication de compléments alimentaires contre le cancer, sans aucune base scientifique bien sûr.

Les requins jouant un rôle crucial dans de nombreux écosystèmes marins, il est essentiel de soutenir et d'intensifier les efforts visant à protéger toutes les espèces de requins et à préserver leur diversité génétique.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Allemand peut être trouvé ici.

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