Oncologie pédiatrique : des scientifiques découvrent un nouveau talon d'Achille des cellules leucémiques

Une nouvelle possibilité imprévue dans la lutte contre le cancer du sang

22.11.2023

La leucémie est le type de cancer le plus courant chez les enfants. Le traitement implique une chimiothérapie intensive, qui a de graves effets secondaires en raison de son mode d'action non spécifique. Une équipe du département de pédiatrie et de l'institut d'hématologie et d'oncologie pédiatrique expérimentale de l'université Goethe de Francfort a découvert un site dans l'ADN des cellules cancéreuses qui est essentiel à la survie des cellules leucémiques. Les cellules cancéreuses dans lesquelles le gène codé à cet endroit a été modifié expérimentalement sont mortes. Le locus du gène constitue donc une cible prometteuse pour une thérapie alternative à l'avenir.

Computer-generated image

Image symbolique

Le terme "leucémie" englobe diverses formes de cancer du sang, dont la leucémie myéloïde aiguë (LMA). Dans la LAM, les cellules sanguines à un stade précoce - les cellules souches et les cellules précurseurs qui se développent à partir d'elles - dégénèrent. La LAM est la deuxième leucémie la plus fréquente chez les enfants, représentant environ 4 % de toutes les maladies malignes de l'enfance et de l'adolescence. Malgré une chimiothérapie intensive, seule la moitié des malades survivent sans rechute. Environ un tiers des enfants dépendent d'un don de cellules souches. Les chimiothérapies non spécifiques ayant de graves effets secondaires, il est urgent de trouver de nouvelles approches thérapeutiques spécifiques.

Une équipe dirigée par Jan-Henning Klusmann du département de pédiatrie et Dirk Heckl de l'Institut d'hématologie et d'oncologie pédiatrique expérimentale de l'université Goethe de Francfort a découvert un "talon d'Achille" inhabituel dans les cellules de la LAM. Pour leur étude, qui vient d'être publiée, ils ont examiné un groupe spécifique d'acides nucléiques dans les cellules leucémiques : les ARN non codants. Tout comme les ARN messagers ordinaires (ARNm), ils sont produits par la transcription des gènes. Cependant, contrairement aux ARNm, les ARN non codants ne sont pas traduits en protéines, mais assument souvent des fonctions de régulation, par exemple dans la croissance et la division cellulaires. Les cellules cancéreuses se caractérisent par une perturbation massive des processus de régulation. Les ARN non codants constituent donc un point de départ intéressant dans la lutte contre le cancer.

Dans ce contexte, les chercheurs dirigés par Klusmann et Heckl ont voulu en savoir plus sur le rôle des ARN non codants dans les cellules de la LAM. Pour ce faire, ils ont dressé une sorte d'inventaire de ces molécules dans des cellules cancéreuses prélevées sur des enfants malades et ont comparé le schéma obtenu avec celui de cellules souches sanguines saines. Les cellules de la LAM ont exprimé de manière différentielle près de 500 ARN non codants par rapport aux cellules saines, ce qui indique qu'ils pourraient remplir une fonction importante dans les cellules cancéreuses. Pour valider cette hypothèse, les chercheurs ont désactivé chacune de ces molécules d'ARN en empêchant la lecture du gène codant dans le génome. L'effet le plus marquant qu'ils ont trouvé concerne le gène MYNRL15: les cellules cancéreuses dans lesquelles ce gène a été désactivé ont perdu leur capacité à se répliquer indéfiniment et sont mortes.

Il est toutefois surprenant de constater que ce n'est pas l'absence d'ARN non codants qui est à l'origine de cet effet, comme l'explique Klusmann : "La fonction régulatrice que nous avons observée est due au gène MYNRL15 lui-même. L'équipe a pu montrer que la destruction du gène modifiait l'organisation spatiale de la chromatine, c'est-à-dire la structure tridimensionnelle du génome. "Cela a conduit à la désactivation de gènes dont les cellules de la LAM ont besoin pour survivre", explique Klusmann. Cela offre une possibilité nouvelle et imprévue de lutter contre la leucémie.

Dans ce contexte, il est important de noter que l'effet inhibiteur déclenché par le gène MYNRL15 modifié a pu être observé dans différentes lignées cellulaires de LAM. Ces cellules provenaient à la fois d'enfants et d'adultes et incluaient différents sous-types de la maladie, dont un commun aux personnes atteintes du syndrome de Down. "Le fait que toutes les leucémies que nous avons étudiées dépendent de ce locus génétique nous indique qu'il doit être important", conclut Klusmann. Les chercheurs espèrent maintenant que la dépendance des cellules cancéreuses à l'égard de MYNRL15 pourra être utilisée pour développer une thérapie génique spécifique. "Dans notre étude, nous avons pour la première fois examiné systématiquement les ARN non codants et leurs gènes dans les cellules de la LAM, et nous avons ainsi identifié un locus génétique qui constitue une cible prometteuse pour le développement d'une thérapie à l'avenir", résume Klusmann.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Anglais peut être trouvé ici.

Publication originale

Autres actualités du département science

Actualités les plus lues

Plus actualités de nos autres portails