Les cellules tumorales échappent au système immunitaire à un stade précoce

Un mécanisme nouvellement découvert pourrait améliorer considérablement les immunothérapies contre le cancer

26.04.2024
Astrid Eckert / TUM

De nombreuses tumeurs sécrètent de la prostaglandine E2. Cette prostaglandine empêche les cellules T semblables à des cellules souches de se différencier en cellules qui attaquent le cancer. Le Dr Jan Böttcher (à gauche) et le premier auteur Sebastian Lacher ont décrypté le mécanisme à l'origine de ce phénomène.

Les tumeurs empêchent activement la formation de réponses immunitaires par les cellules T dites cytotoxiques, qui sont essentielles dans la lutte contre le cancer. Des chercheurs de l'université technique de Munich (TUM) et de l'hôpital Ludwig-Maximilians-Universität München (LMU) ont découvert pour la première fois comment cela se produit. L'étude publiée dans la revue "Nature" justifie de nouvelles immunothérapies contre le cancer et pourrait rendre les traitements existants plus efficaces. Un deuxième article publié dans "Nature" confirme les résultats.

Dans le cas du cancer, les tumeurs altèrent souvent la réponse immunitaire de l'organisme. Par exemple, elles peuvent empêcher les cellules immunitaires de percevoir les cellules cancéreuses comme une menace ou les rendre inactives. Les immunothérapies visent à surmonter ces mécanismes et à stimuler le système immunitaire, en particulier les lymphocytes T. Ces thérapies ne sont toutefois pas efficaces. Cependant, ces thérapies ne fonctionnent pas pour un grand nombre de patients atteints de cancer. Des chercheurs du monde entier en recherchent les causes et de nouvelles contre-stratégies.

Une substance messagère stoppe le développement des cellules T dans les tumeurs

Une équipe dirigée par le Dr Jan Böttcher, chef de groupe de recherche à l'Institut d'immunologie moléculaire de la TUM, et le professeur Sebastian Kobold, directeur adjoint du département de pharmacologie clinique de la LMU Klinikum München, a découvert que les tumeurs utilisent une substance messagère pour influencer les cellules immunitaires au cours d'une phase précoce de la réponse immunitaire. De nombreuses cellules cancéreuses présentent une sécrétion accrue de la substance messagère prostaglandine E2. Les chercheurs ont pu montrer que la prostaglandine E2 se lie à EP2 et EP4, deux récepteurs à la surface de certaines cellules immunitaires.

Ces cellules T dites "souches" migrent d'autres régions du corps vers la tumeur. Si la réponse immunitaire est efficace, elles se multiplient dans la tumeur et se transforment en cellules T cytotoxiques qui attaquent le cancer. "Ce processus est fortement limité lorsque les tumeurs sécrètent de la prostaglandine E2 et que ce facteur se lie aux récepteurs EP2 et EP4", explique Jan Böttcher. "La réponse des cellules T s'effondre et la tumeur peut progresser. Si les chercheurs ont empêché l'interaction entre la substance messagère et le récepteur dans les modèles tumoraux, le système immunitaire a pu lutter efficacement contre les tumeurs.

Les thérapies actuelles s'attaquent à un point ultérieur de la réponse immunitaire

"Nous avons découvert un mécanisme qui influence la réponse immunitaire de l'organisme dans une phase cruciale", explique Jan Böttcher. "De nombreuses tumeurs empêchent les cellules T de type souche de générer des cellules T cytotoxiques dans la tumeur qui pourraient attaquer le cancer.

Les immunothérapies actuelles visent à empêcher le cancer de désactiver les réponses immunitaires à un stade ultérieur. Les thérapies par inhibiteurs de points de contrôle, par exemple, visent à lever le blocage des cellules T cytotoxiques entièrement différenciées et à les "remettre en marche". Avant que ne survienne le redoutable épuisement des cellules T, que d'autres chercheurs tentent de prévenir, les cellules T différenciées doivent également être présentes.

Accroître l'efficacité des thérapies existantes

"Les approches thérapeutiques actuelles seraient probablement plus efficaces si l'on bloquait les effets de la prostaglandine E2 sur les cellules T de type souche afin de permettre leur différenciation sans entrave dans le tissu tumoral", explique Sebastian Kobold.

Il en va de même pour les approches récentes qui s'appuient sur la protéine IL-2 pour stimuler les cellules T. L'étude actuelle montre que dès que la prostaglandine E2 se lie aux deux récepteurs, les cellules T ne peuvent plus répondre à l'IL-2. "Nous pensons que même les signaux IL-2 de l'organisme peuvent être suffisants pour permettre aux cellules T de lutter avec succès contre le cancer une fois que les effets de la prostaglandine E2 ont été stoppés", déclare Sebastian Kobold.

Une deuxième étude dans "Nature" confirme les résultats

Une deuxième publication de recherche dans "Nature" étudie les effets de la prostaglandine E2 sur le système immunitaire. Pour cette étude, les auteurs, des chercheurs de l'hôpital universitaire de Lausanne, ont collaboré avec l'équipe de Munich. Dans leur laboratoire, ils ont notamment examiné des cellules T provenant de tissus tumoraux humains. Lorsqu'ils ont bloqué la libération de la prostaglandine E2 dans le tissu cancéreux, les cellules T ont connu une meilleure expansion et ont donc pu lutter plus efficacement contre les cellules cancéreuses humaines.

Début de la recherche de contre-stratégies

"Nous disposons désormais d'un point de départ concret pour améliorer de manière significative les immunothérapies", déclare Jan Böttcher. "Les chercheurs du monde entier doivent maintenant développer des stratégies pour affaiblir les défenses des tumeurs. Nous devons stopper les effets de la prostaglandine E2, soit en empêchant les tumeurs de produire cette molécule, soit en rendant les cellules immunitaires insensibles à cette dernière.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Anglais peut être trouvé ici.

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