Une étude montre comment les bactéries résistantes aux antibiotiques évoluent dans les intestins des patients hospitalisés

Ces travaux, menés par des scientifiques du CNB-CSIC, montrent l'importance d'intégrer la diversité génétique dans la surveillance et le diagnostic des souches résistantes aux antibiotiques

23.11.2022 - Espagne

Une équipe dirigée par des scientifiques du Conseil national de la recherche espagnol (CSIC) a analysé en temps réel l'évolution des bactéries résistantes aux antibiotiques dans l'intestin des patients hospitalisés. Les résultats, publiés dans Nature Ecology and Evolution, démontrent l'importance d'intégrer des concepts évolutifs, tels que la diversité génétique, dans les programmes de surveillance et de diagnostic des souches résistantes aux antibiotiques. L'étude met également en évidence l'impact des plasmides, fragments d'ADN extrachromosomique, sur la physiologie de ces bactéries.

Susana de Lucas

Javier de la Fuente, chercheur au CNB-CSIC, observe une boîte de Pétri contenant des bactéries dans son laboratoire.

La capacité des bactéries à évoluer en réponse aux traitements antibiotiques a favorisé l'émergence et la propagation de facteurs de résistance, une évolution particulièrement inquiétante en milieu clinique. Il est de plus en plus difficile de trouver des traitements efficaces permettant de guérir les patients colonisés par des bactéries résistantes.

Cette nouvelle étude, menée par des équipes du Centro Nacional de Biotecnología (CNB-CSIC) en collaboration avec le Centro de Investigación Biológica en Red de Epidemiologia y Salud Pública (CIBERESP) de l'Instituto de Salud Carlos III ; l'Instituto Ramón y Cajal de Investigación Sanitaria (IRYCIS) ; l'Université de Zurich (Suisse) et l'Institut Pasteur (France), s'est concentrée sur les plasmides, qui permettent à des bactéries non apparentées de partager des gènes de résistance aux antibiotiques.

Álvaro San Millán, chercheur du CSIC au Centro Nacional de Biotecnología (CNB-CSIC) explique : "Dans les environnements hospitaliers, les bactéries porteuses de plasmides de résistance sont capables de passer d'un patient hospitalisé à l'autre en colonisant leur microbiote intestinal. Nous avons vu comment les plasmides permettent aux bactéries d'évoluer rapidement au sein des patients", explique San Millán.

Pour Javier de la Fuente, chercheur au CNB-CSIC et premier auteur de l'étude, cette collaboration avec l'IRYCIS "nous a permis de voir comment les bactéries se comportent au-delà du tube à essai, en analysant les bactéries dans leur véritable écosystème : l'intestin des patients". "Nos données montrent comment ils évoluent et s'adaptent aux traitements antibiotiques administrés aux patients dans une situation clinique réelle", ajoute-t-il.

Rafael Cantón, chef du département de microbiologie de l'hôpital universitaire Ramón y Cajal et également auteur de l'article, souligne : "L'étude fait partie d'un projet européen de surveillance pour la détection des bactéries multirésistantes dans les hôpitaux, appelé RGNOSIS, qui intègre les données de plus de 9 000 patients. Des projets comme celui-ci sont essentiels pour nous aider à comprendre et à arrêter la propagation de la résistance aux antibiotiques.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Espagnol peut être trouvé ici.

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