Les molécules de sucre comme cible dans la thérapie du cancer

Comment les cellules immunitaires deviennent des traîtres

09.11.2022 - Suisse

Les cellules cancéreuses utilisent des molécules de sucre à leur surface pour neutraliser les attaques du système immunitaire de l'organisme. Des chercheurs de l'université de Bâle viennent de montrer comment neutraliser ce mécanisme.

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Le système immunitaire est en fait extrêmement bien équipé pour se débarrasser des cellules anormales. Par mesure de sécurité, des caractéristiques spéciales sont intégrées aux cellules saines afin que le système immunitaire les reconnaisse, empêchant ainsi une attaque par erreur. Cependant, les cellules cancéreuses manipulent sournoisement ces mécanismes de sécurité de manière à ce que le système immunitaire les laisse tranquilles.

Au cours des dernières années, les immunothérapies ont révolutionné le traitement du cancer. Il s'agit notamment de thérapies qui empêchent les cellules cancéreuses d'inhiber la réponse immunitaire. Il s'agit de bloquer ce que l'on appelle les "points de contrôle immunitaires" à l'aide de protéines produites artificiellement, ce qui permet aux cellules immunitaires d'attaquer avec succès les cellules cancéreuses.

"Cependant, dans le cas de nombreuses tumeurs, les résultats sont modestes. C'est pourquoi nous cherchons de nouvelles approches pour engager plus efficacement les réponses immunitaires anti-tumorales", explique le professeur Heinz Läubli du département de biomédecine de l'université de Bâle et de l'hôpital universitaire de Bâle. Dans la revue spécialisée Science Translational Medicine, son équipe, ainsi que celle du professeur Carolyn Bertozzi de l'université de Stanford, récemment lauréate du prix Nobel, font état d'une nouvelle approche prometteuse. En modifiant les molécules de sucre à la surface des cellules cancéreuses chez la souris, les chercheurs ont pu produire une augmentation significative de la réponse immunitaire anti-tumorale.

Comment les cellules immunitaires deviennent des traîtres

Ils se concentrent sur les molécules de sucre à la surface des cellules cancéreuses, ainsi que sur les cellules situées dans leur voisinage immédiat. Ces sucres particuliers, qui contiennent de l'acide sialique, sont également présents sur les cellules saines et sont importants pour la communication intercellulaire. Cependant, les tumeurs augmentent la proportion de ces sucres à leur surface.

Certaines cellules immunitaires appelées macrophages reconnaissent ces sucres d'acide sialique et, par inadvertance, deviennent des traîtres : elles donnent aux autres cellules immunitaires voisines l'impression que tout va bien. Les expériences menées par l'équipe de recherche sur des souris ont permis de démontrer que les sucres d'acide sialique peuvent être éliminés, ou du moins très réduits, à l'aide d'une enzyme. Cela signifie que les macrophages n'empêchent plus la tumeur de subir une attaque immunologique.

Une structure cible pour de nouvelles thérapies

Des analyses plus précises ont permis aux chercheurs d'identifier chez la souris le récepteur des macrophages qui reconnaît les sucres de l'acide sialique. Si le récepteur équivalent pouvait être identifié chez l'homme, il s'agirait alors d'une autre cible intéressante dans la tentative de s'attaquer aux cellules cancéreuses avec l'aide du système immunitaire du patient.

"La combinaison de notre approche avec les méthodes de blocage des points de contrôle immunitaires déjà établies nous a permis de freiner réellement la croissance des tumeurs chez les souris de laboratoire", explique le professeur Läubli. L'étape suivante consiste à rechercher des moyens d'éliminer les sucres de l'acide sialique de la tumeur et de ses environs de la manière la plus ciblée possible, afin d'éviter de perturber la fonction des cellules saines et d'éliminer les effets secondaires.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Anglais peut être trouvé ici.

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